Presse

A LA POURSUITE DU "BOUCHER DE SAINT-PAUL"

Le quotidien de La Réunion, le 20 octobre 2022

Le chat et la souris

Christoph Chabirand livre Le chat et la souris et Hucaran, son cinquième recueils de polars qui plonge son duo de lieutenants dans une série de crimes spectaculaires dans le décor de l'Ouest réunionnais à la fois familier et inquiétant.

Dans les deux dernières longues nouvelles de Picard et Cazambo, les lieutenants de Christoph Chabirand pistent un tueur en série à la fois insaisissable et particulièrement acharné qui sévit entre La Plaine Saint-Paul et l'Etang-Salé en se riant de ceux qui le poursuivent.

Quel est le lien entre les différentes victimes? Pourquoi ces crimes atroces s'adressent sans détour au lieutenant Cazambo jeté en pature à la plèbe? En une centaine de pages, l'écrivain vendéen s'amuse du désarroi de ses deux protagonistes en ne distillant, au compte-goutte, que de maigres indices.

La structure classique du Chat et la souris (ed.Orphie, collection Policier Outre-Mer) permet de s'arrêter sur les sites réunionnais que connait bien l'auteur. Des parties de pétanque de l'Hermitage aux pêches dans le lagon en passant par les cases créoles de La Plaine Saint-Paul, des pains bouchons du Barachois ou des paillotes de plage menacées...Christoph Chabirand puise dans ses domaines de prédilection- la moto, et le jazz puisqu'il joue du trombone dans plusieurs formations- pour donner du corps à ses décor et à ses personnages en proie aux conséquences d'évènements survenus dans de précédentes histoires des deux acolytes, bien que l'histoire puisse se lire indépendamment.

De l'intérêt des à-côtés

Outre des scènes de crimes particulièrement sanguinolentes, l'enquête piétinant rapidement nous invite à nous intéresser aux à-côtés en attendant le meurtre suivant. Les pages de description musicale témoignent d'une connaissance mélèe de poésie tandis que le rêve érotique impliquant une chanteuse gargantuesque risque de marquer les esprits plus encore que les exécutions.

"Ils m'échappent maintenant" 

Les protagonistes de Chabirand ne sont pas des inspecteurs aux capacités sherlockiennes, ni des parangons de vertu. Amateurs de bière, de gras et de femmes, les deux compères présentent des failles qui nous les rendent sympathiques quand bien même certains passages- comme la sexualisation d'un cadavre- passent plus difficilement.

"Pour moi, ces personnages existent vraiment", partage l'auteur. "Même si je les ai fabriqués; ils m'échappent maintenant, ils ont chacun leur voix, leur personnalité". 

Face à certaines monstruosités, les deux représentants de la loi sont confrontés à des dilemmes moraux susceptibles de les catapulter dans l'illégalité. Chabirand se plaît à les mettre en danger, dans des situations qui les conduisent parfois à louer à un jeu dangereux, à faire justice eux-mêmes, mais toujours à se référer à leur boussole morale et à leur indéfectible loyauté envers l'autre.

  Antoine D'AUDIGIER-EMPEREUR

    

Antoine D'audigier-Empereur

CHRISTOPH CHABIRAND PERSISTE ET SIGNE

Zinfo 974, le 24 septembre 2022

Le chat et la souris

Ce Zoréeole plus vrai que nature, amoureux des mots, et du jazz (il est lui-même tromboniste, amateur qu'il dit, mais confirmén que je dis!). Poursuit dans ce qui lui a si bien réussi jusqu'ici avec les enquêtes de ses deux flics fétiches, Cazambo et Picard. A lire dans la foulée!

Par Jules Bénard-Publié le samedi 24 septemnre 2022 à 15h37. 

Nos deux flics de choc sont de retour. Toujours aussi perspîcaces, toujours aussi retors quand il s'agit de courser les apprentis tueurs de tout poil.

On ne pourra pas reprocher à notre littérature réunionnaise de donner dans le monotone. Livres d'histoire, de géographie, de tourisme, de recettes de cuisine (plus ou moins authentique parfois); poésie roman, théâtre, biographies, essais, politique, sociologie, on trouve de tout, nos auteurs font preuve d'un indéniabke talent.

Christoph Chabirand, lui, a choisi le polar et force est de reconnaître qu'il est bon, le bougre. Au jeu "du chat et de la souris", il est sur le pied de guerre dès potron-minet (si j'ose dire!) pour nous mitonner de ces petites intrigues "que l'on suit comme son ombre", dirait Talon.

Bonhomme sait ménager ses effets sans jamais nous entraîner dans d'impossibles dédales comme c'est trop souvent le cas chez d'autres auteurs. Ses histoires sont solides, bien ficelées et l'on attend les toutes dernières pages pour avoir la clé de l'énigme avant de s'écrier " bosanmécébiensur" et c'est cela que l'on aime.

Cet auteur sait aussi nous faire partager ses passions au fil des chapitres, et d'abord La Réunion où il a posé ses valises voici quelques décennies. Chabirand aime manifestement l'île et sait nous en faire partager les beautés et les mystères. Lorsqu'il décrit un coin paumé, vous pouvez aller vérifier, c'est du cent pour cent authentique.

Deuxième passion, la musique. Il y a dans chaque chapitre quelque chose qui s'y rapporte. La seconde nouvelle de cet ouvrage tourne même entièrement autour d'un groupe de musicos pour le moins bizarroïdes dont deux des membres périssent dans un accident qui ressemble trait pour trait à un crime longuement prémédité.

Troisième passion, la moto. l'inspecteur Cazambo ne se déplace qu'en deux-roues, notamment une Guzzu datant de Mathusalem mais soignée aux petits oignons. Ce qui m'a personnellement touché, ayant moi-même été propriétaire d'une Guzzi V7 750 cc, un monstre de puisssance, une bébête, une merveille. Avec laquelle on pouvait rouler en 4éme à 40 km/h et sans prévenir, poignée dans l'coin, filer à 160 sans à-coups...quand y 'avait pas de cognes en embuscade.

Ce livre n'est pas un roman: il y a là deux nouvelles et c'est à saluer, la nouvelle étant un genre difficile à maîtriser, l'auteur se trouvant dans l'obligation de dire en quelques dizaines de pages ce qu'un roman dirait en deux cents pages. La performance n'est pas mince et Chabirand y excelle.

Petite notation: l'ami Christoph, qui maîtrise le bon français, devrait se rappeler qu'il existe des correcteurs. Pour la ponctuation, notamment. Pour le reste, sa pratique de la phrase est sans défaut et son habileté criminelle sans détours.

A lire quand on aime le polar. Moi, j'ai aimé.   

J.B.

Le chat et la souris de Christoph Chabirand

Editions Orphie.

En librairie, 11 euros 

Jules Bénard

Léa, en avant la musique par Gaëlle Perma Guitton

Facebook, le 2 juillet 2022

Léa, en avant la musique

MERCREDI JEUNESSE.

JE LIS UN LIVRE PEÏ

lecture commune avec Marius (mon fils).

Album jenesse qui aborde l'intolérance de notre société.

L'histoire de Léa qui veut aprrendre la musique. Une scène qui surprend pour sa tournure inattendue et réaliste.

Léa, petite fille attendrissante qui rêve d'apprendre à manipuler un instrument de musique.

un essai musical qui se transforme en une situation inconfortable autant pour Léa que le jeune lecteur.

Le duo Gépétof et Cépé.èm matche bien.Il traite avec beaucoup de subtilité l'amour avec un grand A. Grâce à cet album jeunesse, j'ai pu aborder avec mon fils de 9 ans certains sujets dits tabous. Une discussion tout en douceur et avec de simages à l'appui. J'aime ce genre d'échange avec ma petite tête bouclée. Je ne ferai pas l'erreur de spoiler. Il faut ressentir cette surprise.

Lecture commune en chanson même si on a mélangé les paroles avec Marius.

Moment cocasse.

Moment tendresse.

Moment en famille.

Des moments que j'affectionne plus que tout.

Merci Gépétof.

Merci Cépé.èm

Merci les éditions Orphie.

Merci pour votre confiance et ce joli service presse.

Gaëlle Perma Guitton 

Gaëlle Perma Guitton